Temple du Coeur Initiatique.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Le Temple du Coeur initiatique est l'épicentre culturel et doctrinaire de la Réforme Aristotélicienne dans la localité du Blanc Quercy.
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

 

 Chapitre 1er

Aller en bas 
AuteurMessage
Sancte Iohannes
Admin
Sancte Iohannes


Messages : 183
Date d'inscription : 11/09/2011
Age : 603
Localisation : Montauban

Chapitre 1er Empty
MessageSujet: Chapitre 1er   Chapitre 1er Icon_minitimeMar 1 Nov - 18:49

Citation :
Le siège d'Aornos - Chapitre Ier

Moi, Epistène, face à cette statue de marbre immortalisant d'une main d'Alexandre nichée en celle d'Aristote l'amitié liant les deux hommes, présent du disciple à son précepteur, qui, le découvrant, ne pu réprimer une larme venue maculer l'objet, je me souviens ...

Je me souviens de ce temps ou je fus attaché au service du très Grand Alexandre le troisième, et veut témoigner, au crépuscule de ma vie, des évènements fabuleux dont je fus tantôt le témoin, alors que l’armée macédonienne atteignait Nicae et les rives du Cophen, au-delà des monts Paraponisades. Nul d’entre nous ne connaissait les contrées reculées et mystérieuses que nous abordions. Alexandre et moi aimions à converser des mémoires de Ctésias, ou des écrits d’Hérodote, qui constituaient tout ce qu’on pouvait en savoir.

Les conditions de notre périple étaient désespérément mauvaises. Les soldats étaient éreintés par la chaleur et l’atmosphère insalubre. L’humidité s’immisçait partout, la crasse formait des plaques jaunâtres sur les visages contrits des combattants, et la moindre écorchure s’infectait aussitôt. L’eau potable venait à manquer, tout comme la nourriture qui pourrissait en quelques jours. Certains furent pris de fièvres mortifères qui faisaient couler leurs humeurs à grands flots par tous les orifices, et les laissaient pour mort. L’infortuné contingent devait progresser sur des chemins indignes de ce nom, rendus à l’état de bourbiers par les pluies diluviennes qui s’abattaient comme une fatalité, à la fin de chaque jour.

Et enfin, par un beau matin nous atteignîmes la cité d’Aornos, refuge du peuple Assacène, que notre bon roi tenait pour ennemi. Quatre immenses tours d’argent formaient les angles d’un complexe de fortifications, qui protégeaient une ville singulière dans sa disposition. La cité était bâtie sur une colline. A son sommet, on pouvait distinguer ce qui devait être un temple, surmonté d’une sorte de minaret flamboyant d’or et de pierres précieuses, qui surplombait, accrochés à flanc de relief, la ville proprement dite.

Alexandre fit une inspection minutieuse de ses troupes, puis tint un discours fort captivant sur l’abnégation à la cause publique pour remonter leur moral. Il fit ensuite réunir ses généraux pour débattre de la stratégie à tenir. L’état-major fut d’accord pour qu’un siège soit organisé, et Alexandre fit cette remarque pleine de bon sens : « On va tout de même leur balancer quelques boulets pour leur faire savoir qu’on est là. Qu’on fasse installer les catapultes ! ». Et ainsi il fut fait selon la volonté du souverain.

La première salve fit réagir de façon bien particulière nos ennemis. Nous vîmes venir dans notre direction une troupe de trois cavaliers, qui constituait une délégation Assacène. L’un d’eux se dirigea droit vers Aristote, précepteur de toujours d’Alexandre, homme d’une incroyable sagesse, et dont depuis ces événements je crois en la sainteté. Il jeta un regard fixe à notre philosophe, puis tint cet étonnant discours : « Nous t’attendions, viens. Le grand Manitou du serpent cosmique a prophétisé ta venue. » Puis, il s’adressa à Alexandre en des termes tout aussi consternants : « Souverain de Macédoine, tu pourras détruire Aornos très bientôt, mais avant nous devons accomplir le Grand Dessein, et montrer à Aristote notre cité et ses rouages. Dès qu’il sera de retour du pourra donner l’assaut. » Alexandre fit part de sa méfiance, redoutant un piège, mais Aristote lui causa en ces termes : « Si je ne satisfais pas ma curiosité, je ne pourrais mourir en paix. »

Alexandre : « Mais si tu y vas, tu mourras plus vite ».

Aristote : « Si je n’y vais pas, je mourrais plus tard, mais bien pire que mourir, je mourrais insatisfait. Dans les deux cas je suis mort ».

Alexandre : « A toi de voir ».

Voilà qui n’était pas sans soulever la mienne, de curiosité, et je demandais discrètement à mon roi si je pouvais suivre le philosophe dans sa visite, ce qu’il accepta. Les Assacènes en firent autant.
Revenir en haut Aller en bas
https://templeducoeur.forums-actifs.com
 
Chapitre 1er
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chapitre 2
» Chapitre 4
» Chapitre 3

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Temple du Coeur Initiatique. :: L'Institut :: La vita d'Aristote :: Livre IV - Le siège d'Aornos-
Sauter vers: